Ce vendredi, une décision historique a été rendue par le tribunal administratif de Paris, ordonnant à Sciences Po Paris de permettre la tenue de la conférence animée par Rima Hassan, eurodéputée de La France insoumise et militante franco-palestinienne. Cette intervention avait initialement été prohibée par l'établissement prestigieux en raison de préoccupations relatives à l'ordre public.

La conférence, intitulée « Perspectives humanitaires, juridiques et géopolitiques sur un embargo sur les armes à Israël », avait été organisée par l'association Students for Justice (SJP) et devait se dérouler ce même jour. Rima Hassan, considérée comme une voix influente dans le débat sur la Palestine, a exprimé sa joie de cette décision sur les réseaux sociaux, la qualifiant d'« immense victoire » pour la liberté d'expression.

Dans son ordonnance, le tribunal a déclaré que « les juges enjoignent à Sciences Po Paris de garantir un cadre propice à cette conférence, tout en prévenant les risques potentiels de troubles à l'ordre public ». Le directeur de Sciences Po avait précédemment refusé la tenue de la conférence, arguant des risques de manifestations hostiles, mais la décision de la justice est un rappel fort des enjeux de la liberté d'expression dans le milieu universitaire.

Le juge a souligné qu’aucun élément ne justifiait l'interdiction, précisant que le sujet de la conférence ne devrait pas inciter à des actions illégales. Il a également noté que d'autres mesures de sécurité auraient pu être mises en place pour prévenir d'éventuels heurts. La décision a ainsi été qualifiée de « grave atteinte » à la liberté d’expression, un principe fondamental dans une société démocratique.

Cette victoire pour Rima Hassan survient à un moment où les débats sur la Palestine et les droits humains sont fréquemment sous pression, et notamment dans le contexte tragique et complexe de la situation à Gaza. "Cette décision n'est pas seulement un pas vers la tenue de la conférence, c'est aussi une affirmation de la nécessité de discuter librement de la Palestine et d'apporter des éclairages sur cette question cruciale", a insisté son avocat, Vincent Brengarth.

Avec des tensions croissantes autour de cette thématique, cet événement pourrait être un tremplin pour un dialogue nécessaire et urgent sur les réalités vécues en Palestine. Sciences Po Paris, bien qu'ayant tardé à réagir, doit maintenant se préparer à l'accueil d'une discussion qui s'annonce passionnante et essentielle pour l'éducation des étudiants et la société dans son ensemble.