C'est officiel ! Après un vote prévu et sans surprise, Shigeru Ishiba a été nommé Premier ministre du Japon le mardi 1er octobre, suite à l'élection interne au sein du Parti libéral-démocrate (PLD), où il a remporté une victoire s'imposante. Âgé de 67 ans, Ishiba succède ainsi à Fumio Kishida, un homme populaire mais dont la tenure a été entachée par des scandales politico-financiers.

Dès sa nomination, Shigeru Ishiba a constitué un gouvernement de 19 membres, incluant deux femmes. Katsunobu Kato, ancien secrétaire général, a été désigné ministre des Finances, tandis que Gen Nakatani occupera le poste de ministre de la Défense et Takeshi Iwaya sera ministre des Affaires étrangères.

Cependant, Ishiba hérite d'un pays aux défis multiples. La consommation stagnante des ménages et la lenteur de la croissance des salaires pèsent sur l'économie japonaise, freinant ainsi son dynamisme. Ses positions sur la normalisation monétaire et les récents mouvements du yen inquiètent également les investisseurs, augmentant la pression sur la Bourse de Tokyo.

Au cœur des priorités aussi, la Chine, qui ne cesse de renforcer son influence, ainsi que les tensions croissantes en matière de sécurité sur la scène internationale. Ishiba, défenseur des dépenses militaires accrues, a exprimé son désir de collaborer étroitement avec les États-Unis et d'autres pays partenaires face aux menaces posées par la Chine et la Corée du Nord.

Récemment, le Japon a franchi un seuil symbolique en déployant un navire de guerre dans le détroit de Taïwan, pour la première fois, augmentant les tensions déjà existantes dans cette région stratégique. En parallèle, les forces japonaises ont intensifié leurs réponses aux incursions russes et chinoises dans leur espace aérien.

Dans un contexte interne tout aussi préoccupant, la chute alarmante du taux de natalité au Japon, avec la population la plus âgée au monde, représente un défi majeur à long terme. Ishiba compte s'attaquer à ce problème par le renforcement des politiques adaptées aux parents et l'amélioration des conditions de travail.

Avec des attentes élevées et un contexte de méfiance envers le PLD, Ishiba devra prouver sa capacité à articuler une vision claire pour l'avenir du Japon. Sera-t-il à la hauteur de ces défis et parviendra-t-il à redorer l'image de son parti ? L'avenir politique du Japon pourrait dépendre des choix qu'il fera dans les mois à venir. Restez connectés pour suivre cette évolution décisive !