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SNCF : Les syndicats de cheminots annoncent une grève illimitée dès le 11 décembre !

2024-11-20

Auteur: Louis

Les cheminots sont prêts à se mobiliser à nouveau, armés de banderoles et de mégaphones. Après une première journée de mobilisation le 21 novembre, les quatre principaux syndicats de la SNCF - CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT-Cheminots - ont déposé un préavis de grève pour un mouvement illimité qui commencera le 11 décembre, soit à peine dix jours avant les fêtes de Noël. Dans un communiqué, ils expriment leur frustration face à l'absence de dialogue et au manque de changement de la part de la direction du groupe.

Au cœur de cette mobilisation, les syndicats s'opposent au démantèlement annoncé de la filiale fret de la SNCF. Prévue pour disparaître le 1er janvier 2025, cette filiale sera remplacée par deux entreprises distinctes, Hexafret pour le transport de marchandises et Technis pour la maintenance des locomotives. Les syndicats réclament un moratoire afin de discuter des conséquences de cette réforme et de garantir la pérennité de l'activité fret de la SNCF.

Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, souligne la nécessité d'une période de dialogue avant de prendre des décisions impactant l'avenir des salariés. De plus, la direction doit encore communiquer ses propositions concernant les augmentations salariales, ce qui ajoute à la pression de la grève imminente.

Les cheminots expriment également leur inquiétude face à l'ouverture à la concurrence des lignes régionales, entraînant le transfert de plus de 1 500 agents vers des entreprises privées comme Transdev. Cette situation soulève des préoccupations quant à la protection des droits sociaux et au cadre de travail historique de la SNCF.

Les syndicats sont unanimes dans leur dénonciation d'une fragmentation et d'une privatisation progressive de l'entreprise, exacerbée par la loi de 2018 qui a transformé la SNCF en société anonyme. Ils mettent en garde contre une « stratégie de dumping social » au sein du groupe, menaçant les conditions de travail des cheminots.

Au-delà de ces revendications, la grève vise également à exercer une pression sur les négociations salariales à venir. Avec une croissance des prix en ralentissement, la direction pourrait proposer des augmentations moins élevées que par le passé, alors que les cheminots ont bénéficié d'augmentations de 5 à 6 % durant les dernières années. Cette situation pourrait inciter un nombre croissant de cheminots à faire entendre leur voix en faveur de meilleures conditions et traitements face à ce que ces mouvements représentent pour leur avenir et leur sécurité financière.

Dans cette ambiance tendue, le 11 décembre pourrait marquer le début d'un mouvement d'une ampleur sans précédent, alors que les syndicats s'apprêtent à intensifier leur lutte pour défendre leurs droits et leur emploi.