On a aimé

Valentin Delpy à l'arrière

C'était une surprise dans le XV de Franck Azéma lors de cette rencontre décisive à Vannes ce samedi. Et le choix s'est avéré judicieux : Valentin Delpy a démontré de belles qualités pour jouer à l'arrière et soutenir Jake McIntyre dans l'animation de jeu. Prêté par Toulouse, ce joueur de 21 ans a régulièrement été au cœur de l'attaque, contribuant à créer de l'incertitude dans la défense du RCV. Cependant, son apport créatif n'a pas suffi à masquer certaines lacunes, notamment en première période et au début de la seconde.

S'il s'est révélé précieux par son jeu au pied et en défense, il a également excellé dans les airs face aux chandelles vannetaises (23e, 42e, 64e). Ses interventions sont souvent venues stimuler des relances percutantes (44e, 54e), bien que l’une d’elles ait abouti à une pénalité ratée, ce qui a terni sa performance (56e). Après une tentative de pénaltouche manquée à 10 mètres de l’en-but (60e), il a dû quitter le terrain. Sa prestation reste néanmoins remarquable, surtout pour un joueur en découverte à ce niveau.

La force mentale

À la 74e minute, alors que l'USAP était mené 20-10 en Bretagne, peu de gens croyaient encore en une victoire catalane. Cependant, les joueurs ne se sont pas démobilisés, et leur remontée a été en partie facilitée par des erreurs de Vannes. Malgré tout, le fait qu'ils aient réussi à garder leur énergie et leur précision pour obtenir des points témoigne de la fraîcheur mentale de l’équipe. Ce groupe semble prêt à se battre jusqu’à la fin pour assurer son maintien en Top 14.

On n’a pas aimé

L’inefficacité offensive

L'USAP a dominé le match avec près de 60 % de possession, atteignant même 96 % dans les dernières minutes, mais n’a inscrit que deux essais. À noter que le premier essai a suivi une contre-attaque suite à un grattage de Patrick Sobela, plutôt qu'une action construite. De plus, le second essai a été l'aboutissement d'une faute évitable du joueur arrière vannetais John Porch. Malheureusement, malgré ces intentions de jeu, l'USAP n'a passé que 17 % de son temps balle en main dans les 22 mètres adverses. Alarmant quand on sait qu'ils ont également passé presque un quart de leur temps entre leurs propres 22 mètres et la ligne médiane.

La défense vannetaise a concédé 13 pénalités, mais l’USAP n’a pas su tirer parti de ces occasions. La conquête du ballon n'a pas posé de problèmes majeurs (une seule pénalité en mêlée et deux touches perdues), et l'USAP semblait capable d’être efficace dans ses rucks. Tous les éléments pour une offensive réussie étaient présents, mais il manquait ce tranchant crucial pour franchir la ligne d’en-but. Ce problème d’inefficacité, qui dure depuis quelques temps, reste un sujet d'inquiétude pour l'avenir de l'équipe.