Nation

Tour Eiffel : Rachida Dati menace de passer en force si Anne Hidalgo refuse de classer le monument

2024-10-08

Auteur: Pierre

Rachida Dati, ancienne ministre et actuelle maire du VIIe arrondissement de Paris, est de retour sur le devant de la scène politique pour faire entendre sa voix concernant la gestion de la Tour Eiffel. La question cruciale de son classement en tant que monument historique est au centre des débats opposant Dati à la maire de Paris, Anne Hidalgo, depuis le début de l'année.

Dati affirme que le statut actuel de la Tour Eiffel, qui n’est qu’en « inscription » et non en « classement », est insuffisant pour garantir sa protection. "Notre capitale se distingue tristement par le faible nombre de lieux protégés. La Tour Eiffel en est un cas emblématique : elle a besoin d'être classée pour être réellement sauvegardée", a-t-elle déclaré au Parisien. Elle n’hésite pas à qualifier l’opposition d'Hidalgo à ce classement d’« incompréhensible », affirmant que cela pourrait être une affaire personnelle entre elles.

La ministre a également mentionné qu'un courrier officiel avait été envoyé à Anne Hidalgo par le préfet de région, lui demandant d'envisager le classement. Dans le cas où la maire refuse, Dati a averti qu'elle serait prête à prendre des mesures unilatérales en imposant le classement d'office de la Tour Eiffel.

Un classement aurait des conséquences significatives : il entraînerait une supervision accrue par la direction des affaires culturelles d'Île-de-France et permettrait au ministère de couvrir jusqu'à 50 % des coûts de maintenance. Jusqu'à présent, l'État a été peu impliqué financièrement dans l'entretien de la Tour, un point que Dati utilise pour soutenir son argumentation en faveur du classement.

Cependant, la controverse ne se limite pas seulement à des questions administratives. La protection de la Tour Eiffel est également perçue comme un enjeu identitaire pour de nombreux Parisiens et Français qui voient ce monument comme un symbole de l'héritage culturel et historique du pays. La bataille pour sa protection pourrait donc rapidement se transformer en un débat national, touchant à des notions plus larges de patrimoine et de responsabilité sociale.