Nation

Un élu d'Échirolles condamné en appel : ses paroles choquantes sur le terrorisme révèlent un malaise plus profond

2024-09-26

Auteur: Léa

La ville d'Échirolles est sous le choc après la condamnation de l’un de ses élus. En effet, Mohamed Makni, 10e adjoint à la mairie, a été condamné en appel le 26 septembre à quatre mois de prison avec sursis pour apologie du terrorisme, selon des informations du parquet de Grenoble.

À l'origine de cette condamnation, des déclarations explosivess faites sur les réseaux sociaux. Peu après l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’homme de 73 ans a qualifié cette action d’« acte de résistance évident », tout en décrivant le gouvernement israélien comme un régime « fasciste ». Ces propos, partagés en série sur Facebook et X, ont suscité une enquête du procureur de Grenoble, Éric Vaillant, qui a qualifié ces affirmations d’apologie du terrorisme.

Bien que Mohamed Makni ait tenté d’expliquer ses déclarations en affirmant qu’il avait réagi sous le coup de l’émotion, ses mots ont eu des répercussions lourdes. En première instance, il avait déjà été condamné le 26 mars. À l'époque, il avait exprimé sa déception quant à la portée de la liberté d’expression, affirmant : « Je ne suis pas sorti dans les rues pour faire l'apologie (...) Tout ce que j'ai dit et écrit fait partie de la liberté d'expression. »

Rappelons que suite à ces incidents, il a été exclu du Parti socialiste, où il siégeait au sein de la majorité de gauche locale. Malgré cela, son nom figure toujours sur le site internet de la ville en tant qu’élu « non-inscrit », soulignant ainsi un malaise politique qui pourrait avoir des ramifications au sein des instances locales.

En plus de la peine de prison avec sursis, la Cour d’appel a également prononcé à son encontre une peine de deux ans d’inéligibilité, qui n'avait pas été retenue lors du premier jugement. Cette décision accentue les tensions autour de ses propos controversés qui sont perçus comme contraires aux valeurs défendues par le socialisme, notamment la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Les critiques ne se sont pas fait attendre, et des voix s'élèvent pour demander des mesures plus strictes contre ceux qui, comme Makni, pourraient banaliser la violence au nom de convictions politiques. Cette affaire esquisse un tableau complexe des débats contemporains en France concernant la liberté d'expression, la lutte contre le terrorisme, et les responsabilités des élus.