Le brouillard est l'un des pires ennemis des randonneurs montagnards. Le dimanche 17 novembre, un homme de 71 ans a perdu son chemin en vallée d'Aspe, près du col de Napatch, entre Sarrance et Issor (64), alors qu'il se promenait avec son chien. Un épais brouillard a soudainement enveloppé la région, réduisant sa visibilité à néant.

Évitant de s'enfoncer d'avantage dans l'inconnu, il a promptement utilisé son téléphone pour contacter les secours. Les sapeurs-pompiers n'ont pas tardé à mobiliser une équipe de sept secouristes, dont deux étaient spécialisés dans le pilotage de drones. Le dispositif de drones a été introduit dans le système de secours des Pyrénées-Atlantiques il y a trois ans, et il s'est rapidement révélé essentiel pour ce type d'opération.

Le capitaine Didier Isson, responsable du centre de secours en milieu périlleux montagne, a déclaré : « Le drone est désormais intégré dans nos équipements standards. Il nous offre des repères cruciaux et nous a permis de localiser plusieurs personnes disparues. Grâce à lui, nous pouvons aussi identifier des accès et des zones dangereuses, assurant ainsi la sécurité de notre personnel. »

L’utilisation de drones offre une flexibilité que les hélicoptères ne peuvent toujours garantir. En effet, le lieutenant Cédric Puyaubreau, qui pilotait un NJI M30T équipé d’une caméra thermique, a fait face à un terrain difficile. « Le brouillard était très dense, même avec notre technologie. La recherche était complexe », a-t-il expliqué.

Pour surmonter ces obstacles, les télépilotes disposent d’une « caisse à outils », contenant divers accessoires pouvant être fixés au drone. Ce jour-là, un haut-parleur a été utilisé pour tenter d’établir le contact avec le randonneur. « Nous avons choisi d'utiliser le son des deux tons des pompiers pour savoir s'il nous entendait. Il a répondu qu'il l'entendait au loin », a précisé le lieutenant Puyaubreau.

Cette information a donné aux secouristes une première indication sur la localisation de l'homme. Grâce aux ajustements du drone et aux réponses du randonneur, l'équipe a pu affiner sa zone de recherche. « L'homme a suivi la voix du drone jusqu'à arriver à portée de voix de notre équipe », a ajouté Puyaubreau.

Le brouillard s’étant progressivement dissocié, le pilote a pu utiliser un phare pour rediriger le randonneur et une caméra thermique pour le localiser précisément. Heureusement, l'homme a été sauvé sans blessures. « Chaque mission avec un drone représente un gain de temps considérable. Sans cet outil, les opérations auraient nécessité beaucoup plus de personnel », a conclu Cédric Puyaubreau.

Cette histoire met en lumière non seulement l’importance des nouvelles technologies dans les missions de secours, mais aussi la prévoyance nécessaire lors de sorties en montagne, où les conditions peuvent changer rapidement.