Une journaliste de France 24 arrêtée : quelle est la réaction de l'Europe ?
2024-11-26
Auteur: Léa
Un tribunal russe a ordonné l'arrestation de Catherine Norris Trent, grand reporter pour la chaîne d'information France 24, accusée d'avoir pénétré illégalement dans la région de Koursk, partiellement sous contrôle ukrainien. Cette information a été rapportée le mardi 26 novembre par l'agence de presse russo-tass, relayée par Reuters.
Les services de sécurité russes (FSB) avaient déjà annoncé, le 7 octobre, l'ouverture d'une enquête contre la journaliste franco-britannique, ainsi que son homologue suisse Kurt Pelda (CH Media), pour avoir illégalement franchi la frontière russe dans cette région sensible.
Catherine, qui est basée à Paris, a pénétré la région en septembre avec l'armée ukrainienne pour réaliser un reportage. Ce reportage, diffusé sur le site de France 24, montre la journaliste embarquée avec les troupes ukrainiennes dans une zone où elles avaient récemment réussi une percée début août.
Des protections pour les journalistes étrangers : que pense la communauté internationale ?
La situation de Catherine Norris Trent fait partie d'un contexte plus large, où la Russie cible régulièrement des journalistes étrangers. En effet, environ une douzaine de reporters ont été visés par des accusations similaires, y compris des journalistes de la chaîne américaine CNN, de la chaîne italienne RAI, ainsi que de la Deutsche Welle allemande. La pression sur les médias étrangers en Russie n'a cessé d'augmenter depuis le début du conflit en Ukraine, les autorités cherchant à apposer un contrôle plus strict sur les narrations qui émergent de la région.
Dans le cas de Catherine Norris Trent, la procédure judiciaire a été engagée par contumace, la journaliste risquant une arrestation si elle remet les pieds en Russie. Selon la législation russe, cette accusation pourrait entraîner une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.
La communauté internationale, et notamment les organisations de défense des Libertés de la Presse, suivent de près cette affaire. La réaction des pays européens face à cette montée de tensions entre les journalistes et les autorités russes pourrait influencer la perception de la Russie sur la scène mondiale. Les débats sur la liberté de la presse et la sécurité des journalistes à l'étranger reviennent en force, alimentés par cette situation délicate.
Conclusion
Il est important de rappeler que la liberté de la presse est un droit fondamental protégé par de nombreuses conventions internationales. Le cas de Catherine Norris Trent ne fait pas qu'alerter sur les risques encourus par les journalistes en zone de conflit, il souligne également la nécessité d'un soutien international accru pour les professionnels de l'information dans des environnements hostiles.