Nation

« Une vague de départs d’universitaires américains ? Rien de tout cela ! »

2025-04-09

Auteur: Julie

La Science Sous Pression : Le Grand Spectacle Américain

La nouvelle administration américaine a lancé une offensive saisissante contre la science, mais attention : cela ne concerne qu'une petite partie de son budget global. Dès janvier, des chiffres alarmants ont circulé, annonçant de possibles milliards de dollars coupés des budgets de recherche médicale, le premier domaine fédéral touché.

L'Impact des Coupes Fédérales

Les « overheads », c'est-à-dire les coûts indirects que les bailleurs de fonds versent pour couvrir les frais généraux des universités, sont particulièrement menacés. Par exemple, en France, l'Agence nationale de la recherche prenait en charge 30% de ces dépenses, alors qu’aux États-Unis, les National Institutes of Health (NIH) couvraient jusqu'à 60%. Cependant, en février, une proposition de réduction à 15% aurait permis d'économiser 4 milliards de dollars, jusqu'à ce qu'un juge fédéral bloque cette mesure.

Un Gel Inattendu du Budget de Recherche

L'adoption d'un budget par le Congrès le 14 mars a mis un frein aux modifications souhaitées, gelant de facto le budget fédéral de la recherche jusqu'à la fin de l'année fiscale. Alors que les dépenses américaines en recherche et développement s'élèvent à environ 150 milliards de dollars, les coupes envisagées semblent dérisoires comparées aux 904 millions d'euros de crédits supprimés dans l'enseignement supérieur en France.

Les Universités Privées : Une Situation Contrastée

Les NIH financent également les programmes de recherche des universités privées. Étonnamment, leur nouveau directeur, Jay Bhattacharya, proche de Donald Trump, n’a pas procédé à des coupes majeures. L’université de Stanford, malgré ses craintes de pertes de fonds, semble avoir été relativement épargnée.

Des Réactions à Surprendre

En réponse aux défis, l'université californienne a simplement décidé de geler les recrutements administratifs, une décision saluée par des étudiants d’orientation néoconservatrice. En comparaison, l’université d’Aix-Marseille, pionnière dans l’accueil de chercheurs américains, affiche un budget dix fois inférieur avec huit fois plus d'étudiants. Tout cela laisse la place à une question cruciale : qu'en sera-t-il de l’avenir de la recherche en Amérique et en France ?

En définitive, loin de la fuite des cerveaux tant redoutée, la situation semble plus nuancée qu’on ne le pense.