Nation

Union de la gauche : Manuel Bompard demande à Raphaël Glucksmann de clarifier ses intentions

2024-10-08

Auteur: Léa

Lors de son intervention sur BFMTV-RMC, le 8 octobre, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, a exprimé son souhait de voir Raphaël Glucksmann, leader de Place publique, préciser ses récents commentaires concernant une potentielle "rupture avec le Nouveau Front populaire".

Glucksmann a récemment rassemblé ses alliés en Gironde pour tenter de renforcer son mouvement, visant à constituer une alternative "sociale-démocrate" face à Jean-Luc Mélenchon. Cette initiative a semé le doute chez Bompard, qui s'interroge sur le message que Glucksmann souhaite transmettre.

"Raphaël Glucksmann a clairement déclaré que nous ne verrions plus d'accord global de la gauche aux élections législatives", déclare Bompard. Cela soulève des interrogations cruciales : "Est-ce que cela signifie que les candidats investis par sa formation dans le cadre du Nouveau Front populaire vont renoncer à leur investiture? C'est une question légitime".

Il ne s'arrête pas là ; Bompard critique également d'autres figures politiques, dont l'ancien président François Hollande et la présidente socialiste d'Occitanie, Carole Delga, qui, selon lui, souhaitent désormais éviter toute collaboration avec La France insoumise. "Il y a deux mois, ils étaient contents de soutenir des candidats de notre mouvement. Que s'est-il passé aujourd'hui ?", s'interroge-t-il.

Manuel Bompard demande aussi des éclaircissements sur les divergences de programme entre Glucksmann et lui-même : "Quels points ne sont pas d'accord ? Je n'ai pas compris quel était son programme à lui. En tant que candidat, il est essentiel de défendre un programme. Il serait donc pertinent qu'il le partage pour que l'on puisse en débattre".

À l'approche des élections européennes, Glucksmann, fort d'un score de 14% lors des dernières élections, aspire à solidifier son positionnement pro-européen tout en s'éloignant de La France insoumise. Il projette la création d'un groupe social-démocrate à l'Assemblée, incluant des membres non-inscrits et du MoDem.

Le débat sur l’avenir politique se renforce aussi avec les ambitions de Glucksmann pour 2027, qu'il voit comme une élection où la social-démocratie devra se préparer à affronter le lepénisme, plutôt que de devenir une simple copie du macronisme ou du populisme de gauche.