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Viols de Mazan : Les peines requises atteignent jusqu'à vingt ans, tous les accusés passeront-ils Noël en prison ?

2024-11-26

Auteur: Philippe

Le procès des viols de Mazan est dans une phase cruciale

Le procès des viols de Mazan est dans une phase cruciale, avec des réquisitions de peines qui s'accumulent. "Vingt ans, c’est la peine maximale. C’est à la fois beaucoup et trop peu à la lumière de la gravité des actes commis de manière répétée," déclare l’avocate générale Laure Chabaud concernant Dominique Pelicot, 72 ans, considéré comme l'élément central de cette affaire tragique. Cette première audience, qui s'est tenue le 25 novembre, a mis en lumière des faits horrifiants et un schéma de violence systématique.

Des peines de rétention de sûreté requis

Laure Chabaud réclame également un suivi socio-judiciaire de dix ans et une mesure rare : "à la fin de sa peine, il faudra réexaminer sa situation pour une éventuelle mesure de rétention de sûreté." Ce dispositif est destiné aux condamnés jugés susceptibles de récidive. Mais étrangement, aucune peine de sûreté spéciale n’est demandée dans ce dossier classé "hors norme".

Des centaines de viols selon l'accusation

Les accusations sont graves : l'accusé principal aurait infligé au moins une centaine de viols à son épouse, en utilisant des médicaments prescrits dans le but de maintenir un contrôle sur elle. Son comportement déviant est décrit comme pathologique, et plus inquiétant encore, son passé judiciaire semble indiquer une vie de criminalité sans fin.

Un sombre avenir en perspective

Lors de l'audience, l’avocate générale a évoqué l'avenir sombre de Pelicot, affirmant que sa perversion ne se limitait pas à la violence faite à son épouse. Deux "cold cases" à Nanterre, où il est également inculpé pour meurtre et viol, ont été évoqués comme preuve de son schéma criminel persistant sur plusieurs décennies. Jean-François Mayet, un autre avocat général, a affirmé que ce procès représente un tournant critique pour la prise de conscience sociétale des violences faites aux femmes.

Des peines réclamées pour d'autres accusés

Le cas de Jean-Pierre Maréchal, qui a abusé de sa propre épouse sous l’influence de Pelicot, ne fait que renforcer l'horreur de cette affaire. L'avocat général a demandé 17 ans de réclusion contre lui, soulignant que la dynamique de pouvoir et de manipulation entre les accusés est choquante. Les autres accusés sont également sous le coup de réquisitions sévères, des peines pouvant atteindre treize ans pour ceux ayant des antécédents judiciaires.

Le consentement redéfini dans la législation actuelle

La juriste a insisté sur le fait que les notions de consentement doivent être révisées : "Nous ne pouvons plus considérer qu'un silence équivaut à un accord, surtout en 2024." Cette déclaration vise à rappeler aux jurés la gravité des actes commis et la nécessité de changer le regard de la société sur le viol.

Un procès aux répercussions sociétales

Au fur et à mesure que le procès avance, les avocats généraux requièrent des peines conformes à la jurisprudence actuelle, mettant l'accent sur l’urgence d'agir pour préserver la sécurité des futures générations. À la fin de cette journée, il est déjà suggéré que tous les accusés dotés d'une culpabilité reconnue risquent de passer Noël derrière les barreaux, une perspective qui suscite déjà des réactions soutenues de la part des victimes et des défenseurs des droits des femmes.