Bordeaux Euratlantique : Le projet d'aménagement urbain se tourne vers l'énergie solaire
2024-11-26
Auteur: Pierre
Sous le nom de «Euratlantique», se cache l'un des projets les plus ambitieux d'aménagement urbain en France. Initié en 2010 et prévu jusqu'en 2040, ce programme d’intérêt national (OIN) concerne une surface de 738 hectares reliant les villes de Bordeaux, Bègles et Floirac, autour de la gare Saint-Jean. Avec la récente adjointe à la transition énergétique initiée par le maire écologiste Pierre Hurmic, l’Établissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique s'est engagé à développer significativement la production d'énergie photovoltaïque.
Historique ou futur ? C’est une grande question ! Ce projet, qui a le potentiel de générer plus de 100 000 MWh d'énergie par an, pourrait alimenter l'équivalent de 50 000 foyers. En effet, 40 % de cette capacité solaire pourrait être installée sur des toitures de projets déjà existants ou à venir. L’étude commandée à Vizea, un leader de l'urbanisme durable, a révélé un potentiel surprenant qui, même s'il peut être sujet à révision à la baisse, ouvre la voie à une véritable révolution énergétique dans ce nouvel ensemble urbain.
« Massifier les installations sur les toitures » est désormais un objectif majeur. Selon Valérie Lasek, directrice générale de l'EPA Bordeaux Euratlantique, il est crucial de transformer ce potentiel en actes concrets et de commencer à établir une feuille de route précise qui permettra de quantifier les enjeux. En 2025, de nouveaux objectifs de production seront validés par le conseil d'administration de l'Euratlantique, renforçant ainsi l'initiative de verdir cette métropole.
Au-delà de l'énergie solaire, ce projet intègre déjà des solutions écologiques pour le chauffage urbain, utilisant principalement des énergies renouvelables comme la biomasse et la géothermie. De plus, la végétalisation des toitures est une priorité pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, favorisant ainsi le rafraîchissement des bâtiments tout en gérant les eaux pluviales.
Valérie Lasek souligne que « nous devons équilibrer les deux objectifs » : permettre aux toitures d'être à la fois végétalisées et équipées de panneaux solaires. De nombreux bâtiments déjà achevés, comme le siège de la Caisse d’Épargne, intègrent déjà des solutions photovoltaïques. Ces installations permettront de collecter des données de production réelles, un pas crucial pour évaluer le potentiel solaire de l'ensemble du quartier et mettre en place des modèles économiques adaptés.
Cet ambitieux projet ne se limite pas seulement à l’énergie. Il réalise également une transformation urbaine et sociétale, envisageant l'édification de 25 000 logements, 600 000 m² de bureaux et 55 000 m² de surfaces commerciales. À Bordeaux, l'énergie solaire prend un nouvel élan où innovation et durabilité se rejoignent, promettant ainsi de redéfinir le paysage urbain.