Budget : Marine Le Pen prévient, le RN est prêt à voter la censure contre le gouvernement !
2024-11-25
Auteur: Emma
Alerte rouge pour Michel Barnier ! Après sa rencontre avec le Premier ministre ce lundi, Marine Le Pen, la tête d'affiche des députés du Rassemblement national, a martelé que M. Barnier était « campé sur ses positions » concernant le budget. La leader d'extrême droite a clairement indiqué sa volonté de voter une motion de censure si le budget est maintenu « tel quel ». « Ma position n'a pas évolué, et il semble que celle du Premier ministre non plus », a-t-elle déclaré en sortant de Matignon.
Le Pen a énuméré ses lignes rouges, précisant que la hausse des taxes sur l'électricité et la désindexation des retraites, même si elles sont réduites de moitié, sont tout simplement « inacceptables ». Elle a également dénoncé le « déremboursement des médicaments » et exigé des « économies claires » sur les dépenses liées à l'immigration, y compris sur le budget de l'aide médicale d'État et le fonctionnement de l'État dans son ensemble.
Dans un discours qui pourrait faire trembler le gouvernement, Marine Le Pen a minimisé les conséquences d'un rejet du budget, affirmant que les craintes apocalyptiques autour d'une éventuelle censure étaient infondées. « C'est le budget de l'année passée qui s'appliquera. En réalité, il est moins mauvais que le projet actuel car il comporte moins d'impôts pour les classes populaires et les classes moyennes », a-t-elle jugé.
Les discussions entre Le Pen et Barnier ont également abordé des sujets brûlants tels que l'immigration, la représentation proportionnelle et le secteur agricole, mais, selon Le Pen, aucune avancée n'a été faite par le Premier ministre sur ces questions brûlantes.
Accompagnée par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a déjà annoncé son intention de voter « contre » le budget, ainsi que Renaud Labaye, secrétaire général du groupe à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen montre que le RN est plus que jamais déterminé à s'opposer à ce budget jugé inacceptable.
« Michel Barnier crée les conditions d'une censure », a même déclaré dimanche le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu. Le RN ne manque pas de souligner ses griefs : réévaluation des retraites, hausse des taxes sur l'électricité, augmentation de la contribution de la France à l'Union européenne, et absence de réelles économies dans le « millefeuille de l'État » et sur l'immigration. La tension est palpable, et la situation pourrait rapidement dégénérer si ces revendications ne sont pas prises en compte.