Nation

Conflit au Proche-Orient : La France en alerte avec le déploiement d'un porte-hélicoptères près du Liban

2024-10-01

Préparations en cours pour une escalade.

La France, attentive aux turbulences du Proche-Orient, a décidé de prendre des mesures de précaution. Lundi dernier, un porte-hélicoptères amphibie a quitté Toulon pour se positionner au large du Liban, prévu d'arriver d'ici la fin de la semaine. Ce déploiement vise à assurer la sécurité des ressortissants français en cas d’urgence, a rapporté l'état-major des Armées.

Ce navire, qui est équipé d'hélicoptères et d'un "groupement tactique embarqué", pourra répondre rapidement à une éventuelle évacuation. Un haut commandant a souligné : "Nous renforçons nos moyens pour faire face à une détérioration de la situation", ajoutant cependant qu'aucune évacuation n'était pour l’instant prévue.

Plus de 23.000 ressortissants français et franco-libanais au Liban

La France a en tout trois porte-hélicoptères amphibies : le Mistral, le Dixmude et le Tonnerre. Ces navires de 21.500 tonnes, véritables "ports flottants", disposent d’un hôpital et de chalands, pouvant accueillir plusieurs centaines de personnes dans leur hangar. Au printemps dernier, le Tonnerre avait servi à évacuer des ressortissants français de Haïti lors d’une crise.

Actuellement, environ 23.000 Français ou Franco-Libanais résident au Liban. L’ambassade de France a établi une cellule d’écoute et de réponse téléphonique active sept jours sur sept, comme l’a précisé Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères, lors de son déplacement à Beyrouth. “Nous suivons la situation de près. À ce jour, aucune décision d’évacuation n’a été prise”, a-t-il déclaré sur LCI.

D'autres nations se préparent également pour l'éventualité d'une évacuation

La France n’est pas la seule à prendre des mesures. Le Royaume-Uni a annoncé le déploiement de 700 militaires à Chypre pour faciliter une éventuelle évacuation de ses ressortissants libanais. Parallèlement, l'Allemagne a envoyé un avion A321 militaire à Beyrouth pour évacuer le personnel "non essentiel" de son ambassade ainsi que des citoyens jugés vulnérables.

Ces mouvements militaires soulignent l'inquiétude croissante face à la situation précaire au Proche-Orient et reflètent une volonté de protéger les ressortissants de ces pays alors que le conflit pourrait s’intensifier.