Dégâts sur un chef-d'œuvre de Monet : une militante écolo en ligne de mire, relaxe requise !
2024-11-20
Auteur: Jean
Le parquet a demandé mercredi la relaxe d'une militante écologiste de 22 ans, poursuivie à Paris après avoir collé une affiche sur le célèbre tableau "Les Coquelicots" de Claude Monet, exposé au musée d'Orsay, pour attirer l'attention sur le dérèglement climatique. Cet acte s'est produit dans le cadre d'une campagne menée par le mouvement Riposte alimentaire, qui plaide pour une alimentation durable.
L'incident s'est produit le 1er juin 2024, lorsque la jeune femme, vêtue d'un tee-shirt affichant le message provocateur "+ 4°C, l’enfer", a posé un autocollant représentant un paysage apocalyptique d'environ 50 centimètres de long sur l'œuvre d'art. Elle a ensuite collé sa main sur le mur, marquant son engagement pour cette cause.
Le tableau, qui fait partie de l'exposition "Paris 1874. Inventer l'impressionnisme", était heureusement protégé par un plexiglas et n'a pas subi de dommages, comme l’a souligné le ministère public. Cependant, le musée a estimé son préjudice matériel à 27 788 euros en raison des efforts nécessaires pour retirer l'affiche de la vitre protectrice et des conséquences sur l'exposition.
La militante s'est exprimée sur le thème de l'inaction face au changement climatique, évoquant l'avenir incertain de notre planète si les gouvernements ne prennent pas des mesures fortes. "Ce tableau, qui sublime la nature, se transforme en symbole d'une beauté vouée à disparaître si nous continuons comme cela", a-t-elle déclaré lors de l'audience.
La défense de la militante a plaidé en faveur de la relaxe, arguant que sa condamnation constituerait une atteinte disproportionnée à sa liberté d’expression. De plus, il a été mentionné qu'elle avait déjà été condamnée en 2023 à une peine de deux mois de prison avec sursis pour des faits similaires.
Alors que le jugement est mis en délibéré et sera rendu le 21 janvier, cette affaire fait résonner un large débat public sur les méthodes de protestation dans la lutte pour le climat. La question demeure : jusqu'où peut-on aller pour défendre une cause, et quelles sont les limites de la liberté d'expression face à la protection du patrimoine culturel ?