Nation

Discours de politique générale : LFI s'indigne de l'absence d'hommage aux Français tués au Liban

2024-10-01

L'Assemblée nationale a observé une minute de silence ce mardi après-midi en hommage à Philippine, une jeune étudiante tragiquement tuée à Paris il y a dix jours. La présidente Yaël Braun-Pivet a exprimé le soutien sincère de l'institution aux proches de la victime, soulignant que « cette tragédie insoutenable a soulevé une vague de douleur et d'émotions à travers le pays ». Les députés se sont ensuite levés pour honorer sa mémoire tandis qu'un hommage similaire était rendu au Sénat, où le président Gérard Larcher a déclaré être « bouleversé » par cet événement tragique.

Cependant, la France est également frappée par d'autres tragédies moins mises en lumière. Des députés de La France Insoumise (LFI) ont exprimé leur mécontentement quant au fait qu'aucun hommage n'ait été rendu aux deux Français tués au Liban lors des bombardements israéliens. Mathilde Panot, cheffe de groupe des députés LFI, a déclaré en conférence de presse : « J'avais demandé qu'une minute de silence soit organisée en leur mémoire, mais cela a été refusé par la présidente de l'Assemblée, qui a prétexté qu'il y aurait déjà un hommage à Philippine cet après-midi. »

Bien que LFI ait clairement exprimé son soutien à l'hommage rendu à Philippine, ils ont également réclamé « un hommage aux 103 femmes victimes de féminicides cette année ». Panot a fermement insisté sur le fait que cela n’exclut pas la nécessité de reconnaître la douleur des familles des compatriotes morts au Liban : « Cette absence d'hommage pour nos deux compatriotes est inacceptable », a-t-elle affirmé, déplorant que la situation au Liban, où des millions de personnes souffrent en raison du conflit, ne semble pas susciter d'émotion au sein du gouvernement français.

Elle a aussi souligné l’impact direct de la situation au Liban sur la France, avec 23 000 Français vivant sur place, des milliers de Libanais en France et des casques bleus français présents aux frontières. La colère de Mathilde Panot face à cette décision a été d'autant plus amplifiée par le contexte humain tragique que vivent les populations affectées par le conflit, rappelant ainsi que la souffrance ne connaît pas de frontières.