G20 à Rio : Tensions grandissantes entre l'Occident et les pays émergents du Sud
2024-11-20
Auteur: Chloé
Au sommet du G20 à Rio
Au sommet du G20 qui s'est tenu à Rio de Janeiro le 18 novembre, une scène a attiré l'attention. Une « photo de famille » a été prise, où l'on pouvait voir Sergueï Lavrov, le ministre des affaires étrangères de la Russie, sourire en compagnie des autres leaders. Cet événement a marqué une légère rupture avec le protocole, car depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les dirigeants occidentaux avaient évité d'afficher leur rapprochement avec Lavrov.
L'Alliance contre la faim
Pour contrer cette atmosphère tendue, le président brésilien Lula a organisé des rencontres sous la bannière de l'« Alliance contre la faim », évitant ainsi de soulever directement la question de la guerre en Ukraine. Cependant, le conflit a continué d'influencer les discussions. Pendant ces rencontres, Lula a coupé court – de manière franche selon un officiel européen – aux débats portant sur les conclusions des pourparlers, soulignant les divisions croissantes entre les pays occidentaux et les nations émergentes, en particulier la Chine.
Intensification des tensions entre la Russie et l'Ukraine
En amont du sommet, la Russie a intensifié ses attaques contre l'Ukraine, tandis que l’Ukraine, avec l’aval des États-Unis, a mené des frappes missile sur des cibles militaires en Russie, exacerbant les tensions. Lavrov a réagi en menaçant de considérer ces actions comme une escalade de la guerre, suggérant même la possibilité d'un recours à l'arme nucléaire.
Réactions internationales
La déclaration de Lavrov a été accueillie par des critiques vigoureuses. Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a affirmé que cela ne ferait pas reculer son pays dans son soutien à l'Ukraine, dénonçant la « rhétorique irresponsable » de la Russie. Emmanuel Macron, quant à lui, a exprimé ses préoccupations concernant la « posture escalatoire » de Moscou lors d'une discussion avec le président chinois, Xi Jinping, mettant en évidence le fossé croissant entre les valeurs occidentales et les intérêts des pays émergents.