
Incendie spectaculaire dans un centre de tri à Paris : ce qu'il faut savoir sur le sinistre
2025-04-08
Auteur: Emma
Un impressionnant nuage de fumée a envahi le ciel parisien, visible à des kilomètres à la ronde. Lundi 7 avril vers 20 heures, un incendie majeur s'est déclaré dans un centre de tri de déchets situé dans le XVIIe arrondissement de la capitale française, à proximité du tribunal judiciaire. Ce mardi 8 avril au matin, bien que le feu « n’est pas encore éteint », son intensité a été significativement réduite, a indiqué les pompiers.
D'où est parti l'incendie ?
Selon Corentin Duprey, le président du Syctom, le service de traitement des déchets pour 82 communes en Île-de-France, les premières flammes ont démarré dans la zone de stockage post-tri de papiers, journaux et revues. Le système de lutte contre l'incendie s'est déclenché automatiquement, mais s'est révélé insuffisant. Face à l'intensification du sinistre, les équipes présentes sur place ont dû choisir d'évacuer les lieux pour assurer la sécurité de l'ensemble des personnes.
Sur les 31 employés présents lors de l'incendie, aucun mort ni blessé grave n'ont été signalés. Cependant, les pompiers ont rapporté un blessé léger parmi les employés, soulignant la rapidité de l'intervention.
Combien de pompiers mobilisés ?
Pour combattre les flammes, jusqu'à 60 engins et 200 pompiers ont été déployés la nuit dernière. L'intervention a été compliquée par la possible présence de bouteilles de gaz sur place, entraînant la mise en place d'un périmètre de sécurité et même une interruption temporaire de la circulation sur le périphérique tout proche.
Les dégâts sont considérables. Selon les pompiers, « une grande partie du bâtiment s’est effondrée sur elle-même ». Le maire de l’arrondissement, Geoffroy Boulard, a qualifié l'établissement de « complètement ravagé et détruit ». Il a expliqué que le feu avait pris en souterrain avant de se propager à l’ensemble du bâtiment.
Enquête en cours
Sur le plan judiciaire, une enquête pour destruction involontaire par incendie exposant autrui à un dommage corporel a été ouverte et confiée au commissariat du XVIIe arrondissement par le parquet de Paris.
Inquiétudes sanitaires
Après l'incendie, à 22 h 20, la préfecture de police a recommandé aux riverains de garder leurs fenêtres fermées et de rester chez eux, tandis que les pompiers ont entrepris des prélèvements pour analyser la qualité de l'air. Le préfet de police, Laurent Núñez, a rassuré la population en affirmant qu'Airparif n'avait pas détecté de dépassements des seuils de pollution : « La qualité de l'air reste dans les normes », a-t-il déclaré.
Cependant, avec des possibles retombées de particules fines à proximité de l'incendie, la ville de Paris a engagé des analyses supplémentaires, dont les résultats devraient être communiqués dans l'après-midi.
Des mesures de précaution ont également été prises par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France, qui a conseillé aux établissements scolaires de maintenir les fenêtres fermées et d'interdire les sorties en extérieur pour les jeunes enfants.
Réflexions sur la sécurité dans la gestion des déchets
L'incendie de Paris a mis en lumière non seulement les dangers liés à la gestion des déchets, mais a également suscité des réflexions sur la sécurité incendie dans les installations de traitement des déchets. Avec une centaine de départs de feu rapportés chaque année dans les centres gérés par le Syctom, une prise de conscience est nécessaire tant au niveau de la sécurité durable que de la santé publique.