Le 25 novembre, les quatre groupes parlementaires du "socle commun" à l'Assemblée nationale (Renaissance, Les Républicains, MoDem, Horizons) ont déclenché une véritable tempête législative en déposant près de mille amendements contre la proposition de loi de La France insoumise (LFI) qui vise à abolir la retraite à 64 ans. Ce débat crucial est prévu pour ce jeudi au sein de l'hémicycle.

La majorité des amendements, soit un impressionnant total de 956, provient des partis soutenant le gouvernement de Michel Barnier. En tête, les macronistes d'Ensemble pour la République avec 348 amendements, suivis par la Droite républicaine (258), le MoDem (193) et Horizons (157). Cette stratégie vise à allonger les débats législatifs, ce qui pourrait retarder, voire empêcher, un vote sur cette proposition de loi controversée.

L'abrogation de la réforme des retraites suscite de vives tensions politiques, réveillant des luttes profondes autour de la question du travail et du vieillissement de la population. La retraite à 64 ans a été conçue pour garantir la durabilité du système de retraite français face à un âge moyen de départ à la retraite toujours plus précoce. Les opposants, quant à eux, arguent qu'une telle réforme impose une charge insupportable sur ceux qui peinent déjà à joindre les deux bouts.

Les débats qui s'annoncent devraient être riches en émotions, alors que les enjeux économiques et sociaux, exacerbés par la crise actuelle, pèsent lourdement sur les décisions des élus. La mobilisation des citoyens pourrait également influencer l'issue de cette bataille législative, avec un appel à la manifestation prévu pour le jour du débat.