Le Parlement européen approuve la nouvelle Commission européenne : Quelles implications pour l'avenir ?
2024-11-27
Auteur: Philippe
Le Parlement européen a donné son feu vert, mercredi 27 novembre, à Strasbourg, à la nouvelle équipe de la Commission européenne. Cette équipe, qui prendra ses fonctions début décembre, entre dans un contexte de turbulences économiques et géopolitiques sans précédent. L'exécutif européen a obtenu 370 voix en sa faveur, contre 282 oppositions et 36 abstentions. Ce vote marque le début officiel du second mandat d'Ursula von der Leyen, qui arrive à un moment critique, notamment avec l'imminente prise de fonction de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Ursula von der Leyen a souligné que l'Europe n'a "pas de temps à perdre", mettant en avant la nécessité d'une compétitivité accrue pour "réduire" l'écart avec les grandes puissances comme les États-Unis et la Chine. Elle a insisté sur le fait que "notre liberté et notre souveraineté dépendent plus que jamais de notre puissance économique". Dans le domaine de la défense, elle a évoqué l'urgence de trouver des solutions pour rivaliser avec l'augmentation des dépenses militaires russes, particulièrement dans un contexte où le retour de Donald Trump pourrait signifier un désengagement des États-Unis en Ukraine.
Une Commission de tendance conservatrice
La nouvelle Commission se distingue par la présence de figures marquantes, avec par exemple l'ancienne Première ministre estonienne Kaja Kallas qui devient la cheffe de la diplomatie de l'UE. Le centriste français Stéphane Séjourné est nommé vice-président avec un large portfolio sur la stratégie industrielle, tandis que la socialiste espagnole Teresa Ribera sera vice-présidente pour la transition écologique et la concurrence. Séjourné a déclaré sur Facebook que "le mandat qui s'ouvre sera déterminant : il en va de la capacité de l'Europe à maîtriser son destin", exprimant sa gratitude envers les parlementaires pour leur confiance.
Cette commission nouvelle penche à droite, avec une quinzaine de portefeuilles, sur 27, attribués au parti de droite PPE, qui est la première force politique au sein du Parlement. Manfred Weber, le chef du PPE, s'est montré satisfait, décrivant cette Commission comme "très équilibrée" et faisant allusion à une possible majorité parlementaire s'étendant de l'extrême droite (ECR) à certains Verts. Cette évolution soulève des questions quant à l'avenir des politiques européennes, notamment en matière de climat, d'économie et de défense.
À l'heure où l'Europe fait face à des défis majeurs, tels que le changement climatique, les tensions géopolitiques et la crise économique, le succès de cette nouvelle Commission sera scruté de près tant par les États membres que par les citoyens de l'UE. Quels seront les véritables impacts de ces nominations sur la scène internationale ? Restez à l'écoute !