L'Impératrice : Flore Benguigui dévoile 9 ans d'humiliations choquantes
2024-11-25
Auteur: Pierre
Flore Benguigui se livre sans détour. Un mois après avoir annoncé son départ du groupe L'Impératrice, elle a témoigné lors d'une vidéo sur Mediapart, dévoilant des « humiliations », une « emprise » insupportable et un profond « isolement » qui l’ont conduite à la perte de sa voix.
Dès le début de son témoignage, Flore évoque le traitement qu'elle a subi. Dans une story Instagram, elle partage son récit de vingt minutes où elle confie avoir passé neuf années à vivre au quotidien le « sexisme ordinaire » et des « humiliations » répétées. Des critiques incessantes sur sa voix, souvent qualifiée de trop faible pour les performances live, l'ont amenée à accepter d'être doublée par des enregistrements et à suivre des cours de chant dans l'espoir de modifier sa voix, la qualifiant elle-même de « dénaturée ».
Les dérives de l'industrie musicale
Elle décrit également un système basé sur le « Love Bombing », un phénomène manipulatoire où des marques d’affection sont suivies de critiques dévastatrices. Ce comportement l’a amenée à croire qu’elle méritait d'être rabaissée, la plongeant dans un état de peur constant, la poussant à gérer tous les aspects de la vie du groupe, allant jusqu’à repasser les tenues de scène de ses collègues.
En 2021, suite à une intense pression, Flore a perdu sa voix pendant une session studio. Elle se rappelle : « J'avais peur que le public découvre que j'étais une impostrice gigantesque. » Ce blocage vocal durera plus d'un an, tandis que les membres du groupe continuaient à jouer en augmentant le volume de ses pistes enregistrées.
Flore Benguigui ne se contente pas de pointer du doigt deux membres de sa formation ; elle critique également une industrie musicale où le profit prime sur le bien-être des artistes. Les tournées sont planifiées avant même que la musique soit composée, témoignant d’un manque de considération pour la santé mentale des créateurs.
Réaction du groupe et soutien aux victimes
Suite à ces accusations, L'Impératrice a réagi par un communiqué, se déclarant « surpris » et « triste », tout en assurant que Flore comptait beaucoup pour le groupe. Cependant, ils ont aussi nié les allégations en affirmant que « les situations décrites par Flore ne correspondent pas à la réalité ».
En réponse à cette situation, il est crucial de discuter de l'importance d'écouter et de soutenir les artistes dans leurs luttes contre les abus. La voix de Flore Benguigui résonne désormais comme un appel à la prise de conscience dans le secteur de la musique, incitant d’autres à s'exprimer et à dénoncer des pratiques similaires.
En conclusion, cette affaire met en lumière la nécessité cruciale d'un environnement de travail sain dans l'industrie musicale, où artistes et créateurs peuvent s’épanouir sans craindre d’être victimes de manipulation ou d’abus émotionnels. L’avenir du groupe et de ses membres reste incertain, mais l'histoire de Flore Benguigui est un puissant rappel que, même dans les milieux artistiques, le respect et la dignité doivent primer.