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Marine Le Pen défend son honneur lors du procès des assistants parlementaires du RN

2024-10-03

Auteur: Emma

Marine Le Pen défend son honneur lors du procès des assistants parlementaires du RN

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), a dû attendre d'ardents, sept longues heures avant d’exprimer sa défense politique au tribunal, mercredi 2 octobre. Ce procès, qui s'est ouvert récemment à Paris, met en lumière des accusations graves contre le RN, notamment le détournement de fonds publics via le budget européen au préjudice de l'État français.

Le tribunal a révélé des documents accablants qui montreraient que les 27 personnes mises en cause auraient dérobé environ 3 213 000 euros entre 2004 et 2016. Mais le dossier est bien plus complexe : le RN est aussi accusé de « complicité et recel de détournement de fonds publics », ce qui signifie qu'il doit répondre des contrats d'assistants parlementaires, dont certains n'ont pas été directement poursuivis. Au total, ces irrégularités atteindraient 4 503 000 euros, provoquant la surprise chez les avocats de la défense, qui n'avaient pas anticipé l'étendue des accusations.

Mais ce n'est pas tout, car la période durant laquelle les faits ont été poursuivis pourrait être prolongée, ce qui irrite visiblement Marine Le Pen. « Nous avons été questionnés sur une période précise par le juge d’instruction, et maintenant, on nous dit que cela pourrait s’étendre sur cinq ans supplémentaires ! » s'est-elle exclamée, soulignant plus tard que le dossier contenait de « nombreuses idées préconçues » élaborées par la partie civile, en l'occurrence, le Parlement européen.

L'ancienne présidente du FN s'est également insurgée contre la manière dont le Parlement européen gère ses affaires, affirmant : « L'administration, bien qu'elle semble impeccable, commet des erreurs comme toutes les autres. » Elle a ajouté que, en tant que parti, ils sont devenus la « bête noire » de l'Union européenne, en raison de leur opposition au projet d’intégration européenne.

Le procès a également mis en lumière la controversée enquête de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), que Marine Le Pen accuse d’avoir orchestré une chasse aux sorcières contre son mouvement. Elle a dénoncé leur intervention comme une manœuvre politique, affirmant que l’OLAF avait attendu que le nombre de députés européens du RN augmente de manière significative, passant de trois à vingt-quatre, pour lancer une enquête contre eux.

Ce procès pourrait potentiellement avoir des répercussions graves pour le RN, tandis que Marine Le Pen continue de clamer son innocence et d'affirmer que son parti est la cible d'une persécution politique orchestrée par des institutions qui cherchent à museler toute opposition.