L'attente se prolonge quant à l'identité du président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030, qui se dérouleront dans les magnifiques Alpes françaises. Initialement, la journée du 28 novembre devait révéler le choix de Martin Fourcade comme président, mais les acteurs impliqués dans le projet, en discussion avec le Premier ministre Michel Barnier, ont choisi d'adopter une approche plus prudente.

Avant d'annoncer une décision officielle, l'État et les présidents des régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) souhaitent s'assurer que le futur président ne se trouve pas en situation de conflit d'intérêts. En plus de Fourcade, les noms de Vincent Jay, ancien biathlète, et Marie Martinod, une icône du ski acrobatique, circulent également comme candidats potentiels. "Aucune décision n’a été arrêtée" concernant la présidence du Cojop, a souligné Matignon, qui insiste sur la nécessité d’un criblage des profils par les autorités compétentes.

Martin Fourcade, soutenu par des marques de renommée telles que Rossignol et Odlo, a récemment clarifié sa position par rapport aux conflits d'intérêts lors d'un entretien accordé à L'Équipe. Il a martelé que ses liens avec ces sponsors ne seraient pas en contravention avec les exigences du comité d'organisation.

Des mesures de vérification seront mises en place : la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ainsi que l'Agence française anticorruption auront la responsabilité de s’assurer de la conformité des candidatures. Cela doit être finalisé "sous huit jours", a affirmé Renaud Muselier, président de la région PACA.

Malgré le soutien significatif d'Emmanuel Macron, qui l’a qualifié cet été de "Tony Estanguet des montagnes", Fourcade n'a pas eu la faveur unanime des pronostics. Laurent Wauquiez et Renaud Muselier restent prudents quant à sa nomination. Wauquiez, député de Haute-Loire, a exprimé sa préférence pour Vincent Jay, qui est impliqué dans le projet Alpes 2030 depuis le début. Muselier, quant à lui, a sourcillé sur l'absence de contact avec Fourcade, déclarant : "Est-ce que vous trouvez ça normal qu'une personne qui veut être président ne m'appelle pas ?".

Dans un contexte où le succès des JO dépend d'une gestion solide et d'un engagement fort pour l'environnement, les débats autour de la candidature de Fourcade continuent d’alimenter les conversations. La France est à l'aube d'une belle opportunité, et c'est à la clé de cette success story que le choix du président du Cojop sera crucial.