Un Comité Social et Économique (CSE) extraordinaire s'est tenu le lundi 18 novembre 2024 au sein du site Michelin à Golbey, dans les Vosges. Cette réunion a été convoquée en réponse à la décision de fermer les usines de Vannes et de Cholet, laissant la production se concentrer sur Golbey.

Spécialisé dans la fabrication d'armatures en acier pour pneus de poids lourds, le site de Golbey est chargé d'absorber une partie de la production provenant de la fermeture de Vannes. Les syndicats, en particulier SUD, expriment leurs inquiétudes quant à l'augmentation de la charge de travail pour les employés, et attendent des précisions de la direction.

Grégory Peltier, délégué syndical de SUD, a confirmé que l'équipe de Golbey devra recruter cinquante nouvelles personnes pour faire face à cette montée en charge. Cependant, il a déploré le manque d'informations précises sur le calendrier des recrutements et de l'absorption de cette production, confessant que "pour l'instant, c'est un projet, c'est un peu vague".

Néanmoins, Peltier n'est pas particulièrement inquiet sur la pérennité du site. Selon lui, Golbey a la capacité d'absorber cette augmentation de production, notamment grâce à sa production de pneus haut de gamme. Il a également souligné que l'usine est le fournisseur exclusif d'un important client en Roumanie, qui produit 80 % des pneus poids lourds.

Pour mettre les choses en perspective, il convient de noter que Michelin, bien que confronté à des défis de recrutement et de fidélisation de ses employés, est déterminé à maintenir son niveau d'excellence dans le secteur. En effet, avec l'accroissement des besoins du marché et la transition vers des produits plus durables, la situation actuelle pourrait également ouvrir la voie à de nouvelles opportunités pour les futurs employés de Golbey.

La CFE-CGC reste vigilante et attend des détails supplémentaires concernant le transfert des activités de Vannes vers Golbey avant de se prononcer sur cette situation.