Nation

Procès des assistants du RN : que reproche-t-on à Thierry Léger, le garde du corps de Marine Le Pen ?

2024-10-07

Auteur: Jean

Depuis le 30 septembre et jusqu'au 27 novembre, Marine Le Pen ainsi que 24 autres membres du Rassemblement National (RN) sont jugés dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds destinés aux assistants parlementaires européens. Le RN est accusé d'avoir utilisé des sommes allouées à ses députés pour rémunérer des employés travaillant directement pour le parti plutôt que pour les activités parlementaires. Cette situation met en péril la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle de 2027, car elle risque jusqu'à cinq ans d'inéligibilité.

Le 7 octobre, c'est Thierry Léger, le garde du corps historique de Jean-Marie Le Pen et de sa fille Marine, qui est appelé à la barre. Selon les accusations, Léger aurait été payé en tant qu'assistant parlementaire européen durant sept ans, malgré son rôle clairement défini de garde du corps.

À son arrivée au tribunal, Marine Le Pen a affirmé aux caméras : "Nous n'avons violé aucune règle", affichant sa confiance en son innocence. Toutefois, la notoriété de Thierry Léger comme garde du corps au sein du Parlement européen a été largement documentée, soulevant des questions sur la légitimité de sa fonction en tant qu’assistant parlementaire. Lors de ses visites au Parlement, il déposait son arme, pour laquelle il détenait un permis, au vestiaire de sécurité.

Aujourd'hui, le RN devra fournir des preuves convaincantes pour montrer qu'un garde du corps peut être légitimement considéré comme un assistant parlementaire, ce qui semble déjà complexe étant donné que certains mois, son salaire atteignait jusqu'à 9.000 euros bruts. En parallèle, cette affaire pourrait engendrer des repercussions politiques durables pour le RN, déjà sous l'œil des enquêteurs. Ce procès pourrait être un tournant décisif non seulement pour Marine Le Pen, mais également pour l'avenir de son parti sur la scène politique française.