Manuel Bompard, le coordinateur de La France Insoumise, n'a pas mâché ses mots après le rassemblement organisé par le Rassemblement National (RN) ce dimanche à Paris. En faisant référence à Martin Luther King, symbole historique des droits civiques, Marine Le Pen a suscité une vive indignation. "Voir Madame Le Pen, à la tête d'un parti dont plusieurs dirigeants ont été condamnés pour incitation à la haine raciale, tenter de se remaquiller sous les traits de Martin Luther King, c’est d'une indécence crasse", a-t-il déclaré sur Franceinfo le 7 avril.

Bompard rappelle avec force que Martin Luther King était un ardent défenseur de l'égalité et de la lutte contre le racisme. Ce rassemblement, censé projeter une image de soutien populaire à Marine Le Pen suite à sa peine d'inéligibilité, s'est finalement soldé par un "gros flop". "Les Français ne se laissent pas duper par des manœuvres de communication aussi douteuses", a-t-il ajouté.

En outre, Manuel Bompard a fermement rejeté toute possibilité de voter une loi soutenue par Marine Le Pen, notamment celle d'Éric Ciotti, du parti Union des Droites, qui vise à abroger l'exécution provisoire des peines d'inéligibilité. Il souligne le paradoxe de certains députés d'extrême droite qui parlent continuellement de justice et de sévérité des peines, et qui, lorsqu'il s'agit de défendre Le Pen, choisissent soudainement de réduire les sanctions. "C'est assez révélateur de leur véritable agenda", conclut Bompard.

Ces événements déclenchent un débat encore plus large sur le paysage politique actuel en France, où la récupération des luttes historiques par des partis controversés suscite de plus en plus d’indignation. Dans un climat politique en ébullition, la pertinence et l'impact de l'héritage de figures comme Martin Luther King continuent d'être scrutés par des voix critiques.