Santé mentale : les filles en détresse alarmante
2024-11-21
Auteur: Pierre
Une nouvelle étude, réalisée par une plateforme de coaching dédiée au bien-être mental des jeunes en collaboration avec l’Ifop, révèle une situation préoccupante concernant la santé mentale des jeunes âgés de 11 à 24 ans. Pas moins de 1 300 jeunes ont été interrogés pour mieux comprendre l’ampleur de cette détresse psychologique, particulièrement marquée chez les filles.
Des chiffres inquiétants sur la souffrance psychique
L’enquête a révélé que 48 % des jeunes ont souffert d’un épisode dépressif d’au moins deux semaines au cours de l’année écoulée. Plus alarmant encore, un jeune sur quatre a avoué avoir eu des pensées suicidaires. Parmi ces jeunes en souffrance, 16 % ont déjà eu recours à des médicaments antidépresseurs, dont 7 % au cours des 12 derniers mois, soulignant un besoin urgent d'une meilleure prise en charge.
Les filles particulièrement touchées par l'anxiété
L'étude met en lumière le fait que la vulnérabilité psychologique est particulièrement élevée chez les filles. En effet, 58 % des filles se déclarent anxieuses, comparé à 51 % des garçons. Les états dépressifs affectent 55 % des filles, contre 40 % des garçons, tandis que 27 % des filles rapportent des pensées suicidaires contre 18 % des garçons. Ce déséquilibre se traduit également par des effets d’autodépréciation, avec 38 % des filles ayant une opinion négative d’elles-mêmes, contre 26 % des garçons.
Un sentiment de solitude en hausse
Ces statistiques alarmantes se manifestent par un désir d’abandon chez 32 % des filles, tandis que seulement 17 % des garçons partagent ce sentiment. Le sentiment de solitude est également plus présent chez les filles, atteignant 55 % contre 45 % chez les garçons, ce qui pose la question de l'isolement social croissant parmi les jeunes femmes.
L’impact du manque d'estime de soi
Les jeunes qui ne s’apprécient pas physiquement sont plus exposés à des pensées suicidaires : 59 % d’entre eux contre 11 % qui estiment avoir une belle apparence. Ce manque d’estime de soi entraîne également un stress accru, un sentiment de solitude, et un sentiment de malchance de vivre à cette période, avec 46 % d’entre eux partageant ce point de vue, contre seulement 17 % chez ceux qui s’estiment beaux.
Les conséquences sur le parcours scolaire
Le manque d’estime de soi s'étend même au milieu scolaire, où 69 % de ceux qui ne s'aiment pas physiquement manquent de confiance en eux. Ces révélations mettent en lumière l'importance cruciale d'accroître les ressources et les soutiens disponibles pour aider les adolescents en détresse. Il devient impératif d'agir afin de garantir un soutien psychologique adéquat pour ces jeunes afin de prévenir des conséquences dramatiques.
Cette étude dévoile une réalité troublante et souligne l’urgence d’interventions adaptées pour soutenir le bien-être mental des jeunes, en particulier des filles, qui souffrent dans le silence.