Scandale au Brésil : Carrefour présente des excuses pour éviter un boycott massif !
2024-11-27
Auteur: Jean
« L'incident est clos », a déclaré le ministre de l'Agriculture du Brésil, Carlos Favaro, suite à la tempête provoquée par les déclarations de Carrefour. Le PDG du groupe, Alexandre Bompard, a dû faire des « excuses » au gouvernement brésilien après l'annonce que les magasins Carrefour en France ne vendaient plus de viande en provenance du Mercosur.
« Si la communication de Carrefour en France a causé une confusion et a été interprétée comme une remise en cause de notre partenariat avec l’agriculture brésilienne, nous nous en excusons », a affirmé Bompard dans une lettre adressée au ministre.
Face à ces déclarations, des appels au boycott de Carrefour ont rapidement émergé au Brésil. Ce boycott aurait pu avoir des conséquences désastreuses pour le groupe français, qui génère près d'un quart de son chiffre d'affaires dans ce pays. Le ministre Favaro a qualifié l'« attitude intempestive » du PDG de Carrefour de « rectifiée à temps », soulignant l'importance de ce marché pour le géant de la distribution.
L'annonce de Carrefour est liée à l'opposition de la France envers le projet d'accord commercial entre l'Union européenne et quatre pays du Mercosur – le Brésil, l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay. Ce projet fait l'objet de vives critiques, notamment de la part des agriculteurs français, qui craignent que cet accord n'entraîne une concurrence déloyale.
Le dirigeant de Carrefour avait avancé le « risque de débordement sur le marché français d'une production de viande ne respectant pas ses exigences et ses normes ». Cependant, il a dû faire marche arrière lorsque Favaro a souligné que le Brésil respectait les normes de qualité.
Dans une tournure surprenante des événements, l'Association brésilienne des exportateurs de viande (Abiec) a exprimé sa satisfaction concernant les excuses présentées par Carrefour. Dans un communiqué destiné à ses actionnaires, Carrefour Brésil a informé que le calendrier des livraisons de viande bovine avait été rétabli et que l'entreprise espérait une normalisation de l'approvisionnement dans les jours à venir.
Un représentant du géant de la viande, JBS, a confirmé que l'approvisionnement avait été complètement « suspendu » jusqu'à la clarification de la situation. Carrefour a donc réussi, in extremis, à éviter un boycott qui aurait pu nuire gravement à son activité au Brésil, un marché clé pour ses opérations dans la région. Le dénouement de cette crise pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir des relations commerciales entre Carrefour et les producteurs brésiliens.