Un véritable choc s'est abattu sur la Polynésie française avec la suspension et le placement en garde à vue de quatre policiers, accusés de violences inacceptables sur une personne en situation de handicap à Papeete. Cette information a été confirmée par le Haut-commissaire de la République et la procureure, ce samedi 28 septembre. La vidéo, qui a circulé massivement sur les réseaux sociaux, révèle l'ampleur de l'agression.

La scène insoutenable, filmée de nuit depuis un balcon, montre les policiers entourant un homme en fauteuil roulant. L'un d'eux soulève brutalement le fauteuil, projetant la victime au sol. Bien que l'homme réussisse à s'asseoir, il reçoit un coup au visage, provoquant une chute supplémentaire. La vidéo, d'une durée de 49 secondes, a été enregistrée dans le quartier Estall de Papeete, une zone déjà marquée par des difficultés socio-économiques. Aucun signe d'agressivité n'est visible de la part de la victime, suscitant l'indignation générale.

"Il est important de respecter la présomption d'innocence, mais la vidéo parle d'elle-même," a déclaré Solène Belaouar, procureure de la République en Polynésie française, à la suite de cet événement tragique. Elle a également affirmé : "Peu importe ce qui a précédé cette vidéo, cela ne peut justifier de tels actes de violence. Une enquête rigoureuse a été ouverte pour violence volontaire en réunion sur une personne vulnérable, et nous veillerons à ce que justice soit faite."

Cet incident soulève de nombreuses questions sur la formation et l'éthique des forces de l'ordre, alors que les appels à une réforme de la police en Polynésie française se multiplient. Les citoyens exigent des comptes et un changement de culture au sein de la police pour éviter que de tels abus ne se reproduisent. Des manifestations sont déjà prévues pour soutenir les droits des personnes en situation de handicap et demander des mesures concrètes contre la violence policière.

La Polynésie française, bien que jouissant d'une autonomie significative, est toujours soumise à l'État français pour des questions de sécurité. Ce triste incident pourrait avoir des répercussions notables sur la gestion des forces de l'ordre dans cette collectivité ultramarine.