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"Un scandale politique inacceptable": selon l'ex-ambassadeur Élie Barnavi, "la guerre à Gaza doit cesser au plus vite"

2024-10-06

Dans une interview marquante diffusée ce dimanche 6 octobre sur BFMTV, Élie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d'Israël en France, a exprimé son indignation face à la guerre actuelle à Gaza, appelant à un arrêt immédiat des hostilités. "Il est grand temps d'arrêter les frais et de mettre fin à cette situation dramatique dans le territoire palestinien", a-t-il déclaré.

Barnavi a souligné que "la guerre à Gaza aurait dû cesser il y a plusieurs mois déjà" et a qualifié la situation actuelle de "scandale politique inacceptable". Un an après l'attaque du Hamas, il a fait part de son inquiétude quant à l'impact de ce conflit sur la population civile, ajoutant que les objectifs militaires d'Israël, notamment la libération des otages détenus à Gaza, n'avaient pas été atteints.

"Nous sommes toujours présents là-bas, mais le Hamas est toujours en place. Chaque jour, cette guerre se prolonge, et nous perdons de vue le but initial", a-t-il déploré. Dans le même temps, le chef d'état-major de Tsahal a récemment affirmé que la branche militaire du Hamas avait été "vaincue", une affirmation que Barnavi remet en question.

L'ancien ambassadeur a également insisté sur la nécessité de réorienter les efforts militaires vers de nouvelles menaces, notamment le Hezbollah au Liban. "Il faut concentrer nos ressources là où il est vraiment nécessaire d’agir, pas à Gaza où la situation ne fait que s’aggraver pour les civils", a-t-il expliqué.

Concernant les relations tendues entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Barnavi a noté que les déclarations de Macron sur l’arrêt de la vente d’armes à Israël, utilisées dans ce conflit, avaient suscité une réaction acerbe de la part de Netanyahu. "C’est typique de la façon dont Netanyahu gère ses relations internationales", a affirmé Barnavi. "Il a un style qui ne permet pas de mélanger la courtoisie diplomatique avec l'impératif moral qu'implique la situation actuelle."

Le climat politique actuel reste tendu, alors que la communauté internationale observe avec inquiétude les conséquences humanitaires de cette guerre. Barnavi a conclu en appelant à une prise de conscience collective et à des actions concrètes pour mettre fin à la violence et favoriser une paix durable dans la région.