Affaire Madivial : le procès tant attendu reprogrammé pour novembre 2025
2024-11-27
Auteur: Léa
Les investigations autour de l'affaire Madivial continuent de susciter l'intérêt du public, mais il faudra patienter jusqu'en novembre 2025 pour voir la tenue du procès tant attendu. Ce mercredi 27 novembre, une audience de trois jours prévue a été renvoyée, provoquant la frustration de nombreux observateurs.
La décision de renvoyer le procès a été motivée par une demande conjointe des avocats des prévenus et des parties civiles. Le Procureur a également soutenu que le délai imparti pour étudier le dossier était insuffisant. Maître Dominique Nicolas, avocat de Madivial, a commenté : « Nous avons reçu cette procédure très tardivement et elle est très technique. Il y a quatre avocats impliqués, et avec le temps limité, nous n’avons pas pu préparer le dossier de manière adéquate. Il est regrettable que le renvoi soit si éloigné, mais il n'y a pas d'autre choix. »
L'affaire Madivial n'est pas qu'une simple affaire judiciaire ; elle a également été au centre d'un débat médiatique intense depuis sa révélation. En 2016, David Jarrin, ancien administrateur de la coopérative, a dénoncé la destruction scandaleuse de milliers de poulets par celle-ci sous les yeux du président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, Alfred Marie-Jeanne. Jarrin a affirmé que cette destruction était le résultat d'une surproduction orchestrée pour siphonner des fonds européens.
Depuis, la justice s'est emparée de cette affaire complexe. En 2021, Ange Milia, président de la coopérative, ainsi qu'une poignée de ses administrateurs, ont été placés en garde à vue pour des soupçons de détournement de fonds européens, faux et usage de faux, ainsi qu'escroquerie en bande organisée.
Lors de l'audience de ce matin, seuls cinq des prévenus étaient présents : le président de la coopérative, la directrice, un ancien directeur et Jarrin, le dénonciateur lui-même. Les répercussions de cette affaire pourraient être considérables, non seulement pour les impliqués, mais également pour l'ensemble du secteur agricole en Martinique, dont la réputation est désormais ternie.
La communauté locale reste en attente d'un dénouement, espérant que la lumière sera faite sur cette affaire qui soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques.