COP29 : Bakou sous tension, l'urgence de sauver la conférence sur le climat se fait sentir
2024-11-19
Auteur: Louis
La nuit tombée, le stade olympique de Bakou brille intensément, enserré par des murs de LED illuminant la ville avec des messages répétitifs tels que « Solidarité pour un monde vert » et « Enclencher l'action ». Au cours de la journée, ces slogans s' affichent fièrement sur les vastes structures temporaires accueillant la 29ème Conférence des parties sur le climat (COP29). Toutefois, à l’intérieur des salles de négociation, la situation est bien plus complexe et tendue, avec des discussions qui stagnent.
« Arrêtons le théâtre et passons aux choses sérieuses », a exhorté Simon Stiell, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, en ce lundi 18 novembre. « Il ne sert à rien de se lamenter sur les vents contraires. Concentrons-nous sur les solutions ! »
À l’entame de la seconde semaine, l'ambiance à la COP29 oscille entre attentes et craintes d’un échec retentissant. Le même jour, de nombreux ministres des 197 pays parties à la conférence ont pris d'assaut le site. Leur défi principal : faire avancer le New Collective Quantified Goal (NCQG), un nouvel objectif financier pour soutenir la transition climatique des pays en développement.
Durant la première semaine de discussions techniques, le document de négociation a cruellement grossi, passant de neuf à 34 pages, puis redescendant à 25. Près de cinquante options demeurent à trancher, ainsi qu'une multitude de sujets à clarifier. « Actuellement, ce texte n'avance pas. Nous avons perdu sept jours », a déclaré un négociateur européen, exaspéré.
Des ombres de climatoscepticisme
Les discussions se déroulent dans un contexte géopolitique tendu. La conférence des Nations unies se déroule alors que des conflits en Ukraine, Gaza et au Liban prédominent les discussions. Les critiques du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, à l'égard des pays occidentaux, ainsi que le remplacement abrupt des négociateurs argentins par le président climatosceptique Javier Milei, viennent entacher l'événement. À cela s'ajoute la montée des tensions liées à la possible réélection de Donald Trump, un fervent opposant à la diplomatie climatique.
Lors d'un événement sportif au Madison Square Garden à New York, Trump a été vu en discussion avec Yasir Al-Rumayyan, le président de la compagnie pétrolière Saudi Aramco. « Avec le contexte géopolitique actuel, tout le monde est bien conscient des difficultés, » a résumé spontanément Wopke Hoekstra, commissaire européen à l'action pour le climat. Malgré ces obstacles, il a insisté sur la nécessité d'aboutir à un résultat satisfaisant d'ici la conclusion de la COP29.
La pression monte donc, alors que les délégués doivent naviguer entre les demandes urgentes de financement et la complexité de la diplomatie internationale. Qui parviendra à faire bouger les lignes et à sortir de cette impasse ? Restez connectés pour découvrir la suite de ces négociations cruciales.