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ÉTATS-UNIS : Scandale à Somerville ! Une chercheuse turque interpellée par la police fédérale en pleine rue

2025-03-27

Auteur: Sophie

Il était 17h15, un mardi du 25 mars, lorsque Rumeysa Ozturk, une chercheuse de 30 ans, se dirigeait vers un centre interconfessionnel à Somerville, près de Boston, pour rompre le jeûne du Ramadan. Elle était absorbée par son smartphone quand, tout à coup, elle fut confrontée à un homme en sweat-shirt qui lui saisit brutalement son téléphone. En proie à la panique, elle crie en entendant : "Nous sommes la police !". En moins d'une minute, deux agents en civil l'encerclent, la menottent et l'emmènent à bord d'une voiture banalisée.

Cette opération a été menée par des agents fédéraux du Department of Homeland Security (DHS). Son avocate, Mahsa Khanbabai, a exprimé son indignation : "Nous devrions tous être horrifiés par la façon dont le DHS a fait disparaître Rumeysa en pleine journée", précisant qu'aucune accusation criminelle n'avait été formulée contre elle.

La chercheuse a été transportée dans un centre de rétention en Louisiane, où son visa a été annulé. Quelle était donc la raison de cette arrestation brutale ? Rumeysa Ozturk avait coécrit, en mars 2024, un article dans un journal universitaire critiquant la réponse de son université au mouvement pro-palestinien. Cette tribune, soutenue par trente-deux autres étudiants, dénonçait le rejet par l'université des résolutions de l'assemblée des étudiants, résolutions demandant des comptes à Israël pour ses violations présumées du droit international.

Cette affaire soulève d'importantes questions sur la liberté d'expression et le traitement des chercheurs étrangers aux États-Unis. De nombreux étudiants et militants dénoncent ce qu'ils qualifient de répression politique au sein des campus universitaires. La communauté académique se mobilise pour demander des comptes au gouvernement sur cette interpellation choquante, soulignant que la recherche et la critique pacifique ne devraient jamais être criminalisées.

Il est impératif que des manifestations de soutien soient organisées pour Rumeysa Ozturk, afin de défendre non seulement ses droits, mais aussi ceux de tous les chercheurs qui s'engagent dans un discours critique. Cette situation devrait provoquer une réflexion sur la sécurité nationale et la protection des libertés individuelles dans un pays où la diversité d'opinion est censée être valorisée.