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Électricité, AME, retraites… Les concessions de Michel Barnier face au RN : Un plan désespéré ?

2024-11-29

Auteur: Jean

Pour éviter une mise en censure, le gouvernement de Michel Barnier passe des concessions sur son budget pour 2025. Le Rassemblement national (RN), dirigé par Marine Le Pen, menace toujours de renverser le gouvernement si des réponses ne sont pas apportées à ses "lignes rouges" d'ici lundi.

Sébastien Chenu, vice-président du RN, a confirmé que son parti pourrait voter une motion de censure, qualifiant les concessions du gouvernement de "bricolage" et déclarant : "Nous ne faisons pas de cadeaux ici."

Pas d'augmentation de la taxe sur l'électricité

Le Premier ministre a annoncé qu'il ne comptait pas augmenter les taxes sur l'électricité, assurant une baisse des prix de l'électricité de 14% en 2025. Cette baisse, bien que séduisante, vise à revenir au niveau d'avant le "bouclier tarifaire" de 2021. Michel Barnier a estimé que cela serait bénéfique pour le pouvoir d'achat, une exigence également mise en avant par le RN.

Un ajustement significatif de l'AME

Sur le plan de l'aide médicale d'État (AME), Michel Barnier a proposé une réduction "sensible" des soins pris en charge, ce qui répond à une des préoccupations constantes de l'extrême droite concernant les abus dans le système de santé. Cette réforme, prévue dès l'année prochaine, suscite déjà des réactions critiques d'organisations comme Médecins du monde, qui alertent sur les conséquences sur les soins essentiels pour les populations vulnérables.

Maintien partiel des allègements de charges pour les entreprises

Sous pression des députés du RN et des macronistes, Michel Barnier a également confirmé que les allègements de charges pour les entreprises seraient préservés pour les salaires allant jusqu'à 2,25 SMIC. Cependant, les 1,6 milliard d'euros d'économies envisagés sont bien en deçà des 4 milliards initialement prévus, ce qui laisse les députés du RN insatisfaits.

Des tensions perdurent sur les retraites

En matière de retraites, le gouvernement a tenté d’apaiser les tensions en proposant une revalorisation des retraites de 0,8% au 1er janvier 2025, avec une promesse de complément de 1,6% en juillet pour ceux ayant des pensions brutes ne dépassant pas 1 500 euros. Cependant, cette solution n'a pas convaincu le RN, qui reste critique envers le dossier.

Conclusions

Les concessions faites par le gouvernement semblent être un moyen désespéré d'éviter une censure. Bien qu'elles répondent à certaines préoccupations des députés, elles laissent cependant de nombreuses questions sans réponses et exacerbent les tensions. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer si ces mesures auront des effets réels sur le soutien au gouvernement et sur la stabilité politique en France.