Les automobilistes franciliens ne sont pas les seuls à devoir adapter leurs habitudes avec la nouvelle limitation de vitesse sur le périphérique parisien. Depuis le 1er octobre, la vitesse maximale autorisée a été abaissée de 70 km/h à 50 km/h, une décision qui impacte également les motards. En effet, ce changement entraîne la fin de la circulation inter-files, jusqu'alors autorisée sur certains axes, rendant cette pratique obsolète.

Depuis août 2021, les motards pouvaient se faufiler entre les véhicules stagnants sur des voies où la vitesse était supérieure ou égale à 70 km/h, mais cette opportunité disparaît désormais. La mesure avait été prolongée par un arrêté en décembre 2021, valable jusqu’en 2024, mais avec le nouvel abaissement de la vitesse, les conditions pour la circulation inter-files ne sont plus remplies.

Le préfet de police, Laurent Nuñez, a exprimé son inquiétude sur le fait que cette règle ne soit pas bien comprise par tous les motards. Pour maintenir la circulation inter-files sur le périphérique, une dérogation serait nécessaire, mais pour l’instant, aucune demande n’a été faite par la délégation de la sécurité routière, a rapporté le Parisien.

La Fédération française des motards en colère (FFMC) a réagi en qualifiant la situation de « regrettable », mettant en lumière l’impact des deux-roues motorisés sur la fluidité du trafic en Île-de-France. Selon leurs études, 10 % de circulation de deux-roues pourrait réduire les embouteillages de 40 % dans la région.

Les motards ont déjà ressenti les effets de cette limitation lors des Jeux Olympiques d'été de Paris 2024, où la pratique de la circulation inter-files avait été suspendue entre le 15 juillet et le 15 septembre sur les voies réservées aux événements olympiques. Cette situation souligne les défis persistants de la mobilité à Paris, une ville souvent encombrée, et pose la question de l'avenir des deux-roues motorisés dans la capitale.